Les Lamentations de Matheolus, a cura di Tiziano Pacchiarotti, Alessandria, Edizioni dell’Orso, 2010 (Studi e ricerche, 86).
ISBN 978-88-6274-215-3, 480 pp., 40,00 euro
Encadré dans la tradition misogyne du Moyen Age, le livre des Lamentations de Matheolus a joui d’une fortune extraordinaire, en alimentant le riche débat entre les défenseurs et les détracteurs des femmes. L’oeuvre, qui expose les mésaventures du ‘povre’ Mahieu, a été considérèe, en général, comme l’acte de traduction française du texte latin des Lamenta (XIIIe siècle). Et pourtant, les modalités de la traduction et les techniques littéraires employées par Jean Le Fèvre font parler plutôt d’un processus originel de mise en français, ou les rôles du traducteur et de l’auteur ne sont jamais séparés d’une façon nette. En effet, la lecture imparfaite du texte latin et les formes d’actualisation introduites par Jean Le Fèvre constituent un aspect originel de la pratique de la traduction à cette époque, aspect qui révèle la recherche constante des outils finalisés à la compréhension des potentialités de la langue française avant que du modèle classique.